29 septembre 2006

Nyon - Imbroglio juridique pour la reprise du Capitole


C’est une guerre que se livrent deux parties dans laquelle nous sommes pris en otage. L’auteur de ce propos n’est autre que Jean-Pierre Grey qui était l’un des trois repreneurs potentiels du cinéma le Capitole à Nyon. Dès que cette opportunité s’est faite jour, début juillet, le patron de Mont-Blanc distribution s’est montré intéressé. Accompagné d’Yves Peyrot, il a rencontré Brian Jones, l’exploitant actuel du cinéma via Europlex Cinémas Sàrl. De multiples questions ont été évoquées dont les conditions de reprise jugées trop élevées: à un loyer important s’ajoute la reprise du pas-de-porte ce qui rend le risque financier trop important pour nous confie Jean-Pierre Grey. Malgré cette position affichée, Me Paul Marville, le conseil du propriétaire des lieux, les convoque le 30 août pour leur faire signer un bail valable dès le 1er septembre en arguant que son mandant est seul décideur dans ce dossier. Sur le document figurent les noms de la société et des deux futurs… ex-associés. Le premier nommé vient en effet d’envoyer un courrier annonçant son désengagement et dans lequel il réclame le remboursement du premier mois de location déjà versé. Et pour cause, l’actuel bailleur, Europlex cinémas, n’a jamais quitté les lieux. Deux baux pour un seul cinéma: l’embrouillamini juridique réside là. Un prétendant par camp En parallèle à ces événements, Brian Jones a convaincu un repreneur, Palmolino Esposito, d’accepter ces conditions et signe avec lui un contrat d’exploitation. Dès lors, le dossier prend une tournure juridique. C’en est trop pour le distributeur de films pour enfants: J’ai d’autres chats à fouetter que de me débattre pour ce cinéma soupire-t-il avant d’indiquer que cet épisode kafkaïen lui reste en travers de la gorge. A ce jour, son compère ne s’est pas désisté et n’entend pas le faire. Il évoque une affaire qui lui a pété à la figure. De son côté, Me Paul Marville élargit le débat au secteur tout entier des salles de cinéma et résume l’imbroglio en parlant de poisson rouge et de piranha. A l’heure qu’il est, chaque camp a son prétendant et son mot à dire. Europlex cinémas n’ayant pas donné son congé, il lui incombe de présenter un repreneur au propriétaire. Celui-ci peut refuser mais le droit suisse lui impose alors de présenter un juste motif. Les jeux seront faits au plus tard dans une semaine prévoit Yves Peyrot, le seul acteur de cet écheveau à s’exprimer sans mégaphone en main. Happy end pour le thriller de l’Odéon morgien Le mot fin s’est inscrit sur l’écran au terme d’un long suspense. Le Pranginois Palmolino Esposito exploitera à partir de dimanche le cinéma Odéon à Morges. Europlex m’a sans doute choisi parce que je proposais la reprise de plusieurs salles. J’étais en négociation dès le début pour Morges, Nyon et Genève. A Nyon, il y a encore une affaire à régler avec Europlex et les propriétaires. J’ai un contrat de reprise avec Europlex, mais quelqu’un d’autre a un bail à loyer. Sur le plan de la programmation, le nouveau repreneur entend notamment privilégier les films étrangers à petits budgets, même en version originale. Il y a beaucoup de cinéphiles dans la région. Une baisse des prix est aussi envisageable. Il faudra voir ce que donne le vote du Conseil communal (mercredi prochain n.d.l.r), sur la taxe des divertissements. Je préfère la suppression pure et simple de la taxe à sa rétrocession sous forme de subvention. Palmolino Esposito compte aussi réintroduire les séances du lundi et du mardi, supprimées par Europlex, taxe ou pas taxe. Du côté de la Municipalité, le syndic Eric Voruz regrette certes d’avoir été pris pour quantité négligeable par Europlex et que Ciné-Rive n’ait pas été choisi, parce qu’il représente les petits cinémas vaudois, mais se réjouit du maintien du cinéma morgien.

28 septembre 2006

Morges - repreneur connu


Distributeur de films étrangers, Palmolino Esposito a été choisi par Europlex pour reprendre les salles de La Côte.

C'est fait! Après des semaines de négociations tendues, le cinéma Odéon a un nouvel exploitant. La société genevoise World Dreams SA a signé le transfert du bail valable jusqu'en 2011 hier matin et sera déjà derrière les projecteurs morgiens pour les séances de dimanche.
Contrairement à ce qu'espérait la municipalité, les Veveysans de Cinérive n'ont pas été retenus lors du choix final, eux qui avaient pourtant réussi l'exploit d'obtenir la remise en cause de la taxe sur les divertissements. «Je suis soulagé et heureux de cette solution qui assure la pérennité du cinéma à Morges, respire Brian Jones, directeur et vendeur pour le compte d'Europlex. Nous espérons que la commune va aussi aider Palmolino Esposito, le propriétaire de World Dreams SA. Ce professionnel a une longue expérience dans ce domaine, puisqu'il est distributeur de films, programmateur de l'Open air Ciné-Lac et qu'il vient d'acquérir trois autres salles qui nous appartenaient à Genève.»

En terrain miné
Établi à Prangins depuis 2002, le nouveau patron de l'Odéon sait qu'il n'arrive pas vraiment en terrain conquis dans la ville à la Tulipe, depuis que les politiciens se sont invités dans le scénario de la reprise. «D'abord, je suis très content, lâche l'intéressé. A l'inverse de Cinérive, j'ai voulu attendre que tout soit signé pour parler de mon projet et rencontrer la commune, ce que je vais m'empresser de faire. Je crois que mes concurrents proposaient des films d'auteurs lors de certaines séances et des prix plus bas qu'aujourd'hui et cela fait aussi partie de mes objectifs. Mon principal souci est de satisfaire le spectateur, mais il est clair que la taxe sur les divertissements représente une charge importante et que nous devons en parler avec les intéressés. Ma société distribue des films étrangers à petits budgets et ce que je peux amener de ce côté-là devrait rassurer ceux qui s'inquiètent…»

Employés maintenus
Au chapitre du personnel, Palmolino Esposito assure qu'il va respecter les contrats d'Europlex. «Les salariés n'ont pas de craintes à nourrir et seront à mes côtés dès dimanche. Je souhaite apporter du nouveau lors des séances et créer des synergies avec Nyon, pour lequel j'ai déjà un accord avec Europlex. C'est une belle affaire et je me réjouis de faire connaissance avec les spectateurs de la région qui auront droit aux mêmes sorties qu'à Lausanne et Genève.»


24 heures - 28.09.06 - Cédric Jotterand

27 septembre 2006

Lausanne - Atlantic "Le Retour"


Fermée par Europlex en juin, la salle de la rue Saint-Pierre va être reprise par quatre passionnés du septième art. Réouverture escomptée: le 17 octobre.

Un miracle. Ou presque. Après une décennie de fermetures successives de cinémas de quartier, Lausanne va voir une salle ouvrir. Ou plutôt rouvrir. L'Atlantic, navire amiral de 463 places, devrait, sauf écueil de dernière minute, accueillir de nouveaux spectateurs cet automne. Un contrat doit être signé aujourd'hui même entre la gérance de l'immeuble et quatre passionnés de cinémas. Des repreneurs qui préfèrent pour l'instant rester anonymes. Mais qui parlent, avec enthousiasme, de «leur» Atlantic: «Je suis persuadé qu'il y a une niche pour ce cinéma à Lausanne», explique Philippe* l'initiateur du projet. Ce quadragénaire a par le passé tenu les rênes de plusieurs salles obscures de Lausanne. «On ne peut quand même pas les laisser toutes mourir!»

Un cinéma plutôt qu'un dancing
Comme l'ABC ou le Lido, l'Atlantic a failli accueillir une piste de danse. Le patron d'un établissement public du quartier a fait une offre pour y installer un restaurant-dancing. Le «niet» est venu de Bâle. Plus précisément de UBS Fund Management, la société qui s'occupe de la stratégie immobilière du bâtiment. «Nous préférons maintenir un cinéma dans ce bel immeuble, explique-t-on du côté de Bâle. Nous devons aussi penser aux autres locataires.» Sous-entendu: un dancing, ça fait du bruit. «En plus, il ne reste à Lausanne presque plus de cinémas de ce type. Nous croyons à une salle à cet endroit. Ce sera bien pour le quartier et bien pour Lausanne. Mais si ça ne marche pas, on n'exclut rien.»

Des versions originales
Les repreneurs visent les 55 000 spectateurs par année, soit la fréquentation de la salle en 2005. Comment? En programmant des films «grand public de qualité». Philippe et ses partenaires espèrent ainsi sortir six «gros» films par an. Toutes les séances seront en version originale sous-titrée, le public visé étant «cinéphile et anglophone». «On va par exemple essayer de décrocher The Queen, le nouveau film de Stephen Frears, pour le 17 octobre, jour escompté de notre ouverture», lâche Philippe. Pour dénicher les bons coups, une ancienne programmatrice d'Europlex a d'ores et déjà été engagée.
Outre les «gros» films, l'Atlantic nouveau misera sur les pellicules qui viennent de quitter l'affiche des multiplexes. Il compte aussi proposer des avant-premières, des séances pour enfants, des films pour les communautés étrangères, des festivals de courts-métrages et des ciné-brunch. Un programme qui n'est pas sans rappeler celui du défunt Cine Qua Non de la première heure. Les nouveaux promoteurs de la salle veulent également louer la salle en matinée, pour des séminaires ou autres.

Alors viable, l'Atlantic?
«Si les grands distributeurs jouent le jeu, on peut s'en sortir, estime Philippe. On devrait pouvoir compter sur une partie du public qui fréquentait le Cine Qua Non et toutes les autres salles qui ont fermé à Lausanne.» Les repreneurs ont réussi à obtenir une importante réduction de loyer. Ils ont également pu racheter à très bon prix le matériel technique du cinéma. Regroupés en une société anonyme, ils reprendront le bail d'Europlex, qui court jusqu'à septembre 2008. Après ces deux ans, qui auront valeur d'essai, le bail pourra être prolongé. «Cette reprise est un tour de force. Mais je suis assez confiant», conclut Philippe.
* Prénom d'emprunt.

JULIEN MAGNOLLAY - 24 heures

23 septembre 2006

Le Courrier - SEANCE TENANTE


Le Ciné qua non, l'Atlantic, le Hollywood... A Lausanne comme à Genève, les salles de cinéma indépendantes tombent comme des mouches.

Dans la loi, rien n'empêche ces fermetures: l'exploitation d'un cinéma est une activité commerciale soumise aux lois du marché. Enjeux. Il est des petites entreprises qui n'en finissent pas de connaître la crise. Une concurrence sans merci, des loyers exorbitants et le succès du DVD ont eu raison de nombreux cinémas indépendants de Suisse romande. En nombre de victimes, Lausanne remporte la palme haut la main: en cinq ans, dix salles y ont cessé leur activité. Genève suit de près, avec au moins cinq exploitations fermées récemment1. C'est la loi du marché, dit-on. Tout le monde le déplore... mais personne n'y peut rien. «Le cinéma est le domaine le plus libéral qui soit», explique Gilles Gardet, directeur de l'Aménagement du territoire du canton de Genève. «Il n'existe aucune base légale pour sauver les salles. Au mieux, on peut classer un bâtiment, à l'instar du Plaza. Mais cela ne garantit pas qu'on y exploite un cinéma (lire page suivante, ndlr). Nous n'avons aucun moyen non plus de contrer l'installation d'un nouveau multiplex, à la Praille par exemple, dans la mesure où il est conforme au plan localisé de quartier.» «FAILLITE DU SYSTÈME»Les Villes et les cantons, eux, soutiennent les structures associatives – le CAC et le Spoutnik à Genève; la Cinémathèque suisse, le Zinéma et l'Oblo à Lausanne. «C'est très attristant qu'une entreprise culturelle disparaisse. Mais il faudrait que les sociétés privées changent de statut pour entrer dans nos critères de subventions», précise Jean-François Rohrbasser, des Affaires culturelles de la Ville de Genève. Quant au Vaudois Claude Ruey, il est opposé à l'idée que les communes délient leur bourse: «Ce serait la faillite du système. On soutiendrait certains exploitants, qui sont aussi de gros financiers», avance le conseiller national libéral et président de la Fondation vaudoise pour le cinéma. D'autres relèvent encore que seule la Confédération est compétente en matière de cinéma... Sauf qu'à Berne, la Section cinéma de l'Office fédéral de la culture contrôle la diversité des films, pas des exploitants. Pour l'instant, la fermeture des salles n'affecterait pas l'équilibre entre les genres (fiction, docu, etc.), les nationalités et les statuts des films (indépendants ou major). «Le public suisse est plutôt intelligent et s'intéresse aux films indépendants, explique Nicolas Bideau, chef de la Section. Sur le plan de l'offre, nous sommes favorisés par rapport à d'autres pays d'Europe.» Les multiplex non plus n'auraient rien changé à la diversité. Pourtant, depuis le rachat d'Europlex par Gaumont-Pathé, le groupe français possède désormais près de 75% des parts de marché à Genève et à Lausanne. «Mais la place pour les indépendants est restée la même qu'avant. Les salles que nous avons rachetées existaient déjà», explique Grégoire Schnegg, directeur général de Pathé Suisse. «Si chacun fait son travail correctement, il y a de la place pour tout le monde, même pour les salles à écran unique qui projettent des blockbusters. Je ne veux pas juger le cas du Hollywood, mais sa disparition n'est pas due à notre présence.» Mais le directeur le concède, le marché genevois arrive à saturation. «Si un nouveau multiplex devait voir le jour aujourd'hui, il aurait une influence notoire sur les autres salles (allusion à l'énorme complexe prévu à la Praille, ndlr)». URGENCEBref, le temps est compté. «Si on ne passe pas à la vitesse supérieure, il n'y aura bientôt plus de salles indépendantes», prévient Frédéric Gonseth, cinéaste et président de l'Association romande des réalisateurs. «La Suisse romande ressemblera bientôt aux villes de province françaises, avec un cinéma qui projette des blockbusters et un ciné-club qui propose épisodiquement des films d'auteurs.» Le cinéaste vaudois milite pour un soutien étatique aux salles à écran unique, «car elles jouent un rôle social et d'animation des centres villes». Il souhaite aussi une aide à la programmation, «pour enrayer la perte de la diversité». Genève n'est pas restée sourde à ces inquiétudes. «Une réflexion s'est amorcée entre la Ville, l'Etat et la profession, reprend M. Rohrbasser. Mais nous sommes encore en phase de travail.» Lausanne prévoit elle aussi de revoir sa politique culturelle en matière de cinéma. «Un rapport sortira en 2007. Mais je peux déjà vous dire qu'il ne sera pas question de financer des salles privées», affirme la municipale Silvia Zamora, en charge de la Culture, du logement et du patrimoine. Mais si Genève envisage la mise en commun des forces au-delà de ses frontières, avec la création éventuelle d'une fondation, Lausanne se montre plus sceptique. Et Mme Zamora de souligner: «La collaboration interculturelle est minime dans notre culture politique. Je vous laisse imaginer ce qu'il reste à accomplir.»

Raphaëlle Bouchet - Le Courrier - 16.09.06

Note : 1A Lausanne: le Bourg, l'ABC, le Lido, l'Athénée, l'Eldorado, le Romandie, le Palace, le Richemont, l'Atlantic et le Ciné qua non. A Genève: l'Alhambra, l'ABC, le Plaza, les Cosmos et le Hollywood.

Numérique France - Dans les 5 ans selon Marin Karmitz


Dans un article du journal "Le Monde" du 24 septembre concernant l'ouverture possible d'un multiplexe cinématographique dans la Cité des sciences et de l'industrie à la Vilette et dont Marin Karmitz est fermement opposé il déclare: "Essayer de faire passer la pilule en disant que ces salles seront en numérique n'a pas de sens : toutes les grandes salles seront en numérique d'ici cinq ans."

22 septembre 2006

Pathé Distribution s’équipe avec Doremi Cinema


Doremi Cinema, division de Doremi, a achevé une récente installation à Paris, Champs-Elysées, au siège de Pathé Distribution, la célèbre société française de cinéma

Doremi Cinema, division de Doremi, a achevé une récente installation à Paris, Champs-Elysées, au siège de Pathé Distribution, la célèbre société française de cinéma. La solution déployée à la salle de projection de Pathé intègre ainsi les dernières technologies numériques de Doremi Cinema en parallèle des équipements de projection 35mm existants.

Afin de gérer la projection pour le système 35mm, de la même manière que pour ces nouvelles solutions numériques en plein essor actuellement, le projecteur numérique de Christie CP2000 est monté sur un mécanisme hydraulique lui permettant de partager l'espace avec le projecteur de 35mm. Le serveur de cinéma DCP-2000 de Doremi incorpore les dernières spécifications de ce modèle populaire avec codec DCI-JPEG2000, le cryptage et le watermark DCI, aussi bien que 11 heures de stockage en résolution 2K. L'installation inclut également une Sony HDCAM SR VTR - indiquant l'importance de la haute qualité RGB HD aussi bien que de la capacité à assimiler d’autres formats électroniques.
Patrick Zucchetta, directeur de Doremi Technologies Europe, commente : « Pathé représente la moitié du groupe EuroPalaces, le plus grand réseau français avec plus de 1.000 écrans en opération. Etre intégré au cœur du siège historique, dans la salle de projection approuvant les nouvelles productions est une bonne référence pour nous. »
Le DCP-2000 de Doremi Cinema est le premier serveur disponible sur le marché capable de jouer des films DCI-JPEG2000 numériques à des débits élevés, jusqu'à 250Mb/s, pour atteindre une qualité optimale sur grands écrans. Intégré dans seulement 3U il inclut le logiciel CineLister pour une administration facilitée des playlists, et comporte Cinelink II avec filigrane légal, faisant du DCP-2000 le serveur le plus sécurisé sur le marché.


A propos de Doremi Cinema
Doremi Cinema est la filiale spécialisée en cinéma numérique de Doremi. Depuis plus de 10 ans, Doremi délivre des serveurs vidéo de haute performance. Concevoir et fabriquer des serveurs vidéo de haute définition MPEG2 et JPEG2000 est la stratégie poursuivie par Doremi, permettant d’apporter son expérience au secteur cinématographique. Doremi Cinema est le leader dans l’équipement de serveurs de cinéma numérique JPEG2000 et est réputé pour son innovation sur l’encodage et la lecture des flux JPEG2000. Le lecteur DCP-2000 a été le premier serveur de cinéma numérique sur le marché capable de lire les vidéos DCI JPEG2000, et l’entreprise dispose aujourd’hui d’un réseau de plus de 600 unités dans le monde entier. Doremi Cinema n’est pas seulement présent sur le marché des serveurs, et a également fourni des stations d’encodage JPEG2000 de pointe aux studios d’Hollywood comme aux grands partenaires mondiaux. La grande majorité des films réalisés aujourd’hui en JPEG2000 sont encodées par les stations Doremi DMS-2000. Doremi et Doremi Cinema sont basés à Burbank, Californie, USA, avec des implantations R&D et Ventes à Sophia-Antipolis, France, et des bureaux à Tokyo, Japon. Un réseau de plus de 100 distributeurs et revendeurs est actif sur l’ensemble du monde.
Pour de plus amples informations, rendez-vous sur
www.doremicinema.com

Numérique France - Jean Labé, président de la FNCF


À la veille du 61e Congrès de la FNCF, Jean Labé réagit au rapport Goudineau sur la projection numérique, qu’il juge pertinent, même s’il n’en partage pas tous les points de vue.

La projection numérique est au cœur de l’actualité. Quelles sont vos premières impressions sur le rapport Goudineau ?
Ce rapport est excellent car il analyse l’ensemble des problèmes actuels avec sérieux, minutie et pédagogie. Il devrait permettre à ceux qui n’avaient pas suffisamment réfléchi à la question de bien mesurer les enjeux d’un passage éventuel au numérique. Nous en conseillons la lecture à tout le monde. Viviane Reding aurait commandé un rapport comme celui-ci, elle n’aurait pas déclaré à Cannes en 2002 que toutes les salles seraient passées au numérique d’ici à deux ans.

À la lecture du rapport, le passage au numérique semble néanmoins inéluctable…
S’il va à son terme, il n’y aura pas de “big bang”. Un des grands mérites du rapport est de dédramatiser le sujet. La projection numérique a vocation à devenir un investissement comme un autre. Certains estimeront que c’est la priorité, d’autres préféreront consacrer leurs investissements à des améliorations de l’accueil du public, de la billetterie, etc.
Pensez-vous comme lui qu’il s’agit “d’un bouleversement qui touche autant, voire plus, les distributeurs et les industries techniques que les exploitants” ?
C’est surtout une figure de style de Daniel Goudineau pour sensibiliser certains au sujet. Les industries techniques réfléchissent depuis longtemps à la manière d’appréhender le passage au numérique. Celui-ci représente un vrai bouleversement pour elles car elles ne tireront plus de copies. En revanche, j’ai l’impression que la plupart des distributeurs se sentent moins concernés que nous aujourd’hui par cette question.

Quelles sont les recommandations les plus pertinentes de Daniel Goudineau ?
Nous sommes d’accord avec toutes les recommandations techniques, et plus particulièrement l’interopérabilité de l’ensemble du matériel, dont les serveurs. Nous avions déjà pris position avec l’Unic sur ce point capital qui est loin d’être résolu. Or, il n’est pas question que les exploitants se retrouvent dans la même situation qu’avec les différents formats non compatibles de son numérique. S’il a été possible de s’équiper de plusieurs systèmes sonores, cela n’est pas envisageable avec les équipements de projection, bien plus onéreux.

Que pensez-vous des modèles économiques proposés par Daniel Goudineau ?
Il est clair que nous avons besoin d’un système adapté au marché français. Le modèle américain n’est pas transposable, et l’expérience anglaise ne s’inscrit pas dans une logique globale puisqu’elle repose à 100% sur des fonds publics et ne concerne qu’une partie des salles. Quant aux propositions de Daniel Goudineau, elles se caractérisent par leur grande prudence. Certains points sont positifs, d’autres moins, même s’ils se prêtent à une vraie réflexion. Je pense notamment au rôle de l’État dans la gestion des “clés de lecture des films”. Ce système serait difficile à mettre en place et à gérer. De plus, je ne suis pas sûr que les entreprises françaises souhaitent un tel contrôle des pouvoirs publics. L’État a toujours eu un rôle de régulateur, mais il n’est jamais intervenu au quotidien dans la vie économique des salles. Il nous faut donc trouver une voie médiane.

Certains distributeurs, notamment du DIRE, souhaitent que les salles s’engagent sur la durée d’exploitation des films…
Nous n’accepterons pas que l’on fasse porter le chapeau du nombre de films à l’exploitation. Les exploitants sortent tous les films qui se présentent sur le marché. Le problème ne sera pas résolu en obligeant l’aval à prendre des engagements de durée, et donc en amenant les salles à refuser des films, ce qui leur serait aussitôt reproché. La solution à ce problème ne dépend pas d’un engagement de leur part. Elle doit être trouvée en amont, au niveau des producteurs, des distributeurs et des pouvoirs publics.

Propos recueillis par par Anthony Bobeau et Sophie Dacbert / Le Film Français

Genève - Séances à 10.-


Un cinéma va tenter le pari de la séance à dix francs
Loisirs - L’Art-Ciné entend casser les prix à partir de mercredi prochain.


Alors qu'il vient de perdre l'exploitation de la salle de cinéma Hollywood, Vincent Esposito ne baisse pas les bras. Il a décidé de tenter le tout pour le tout. Dès mercredi prochain la séance à l'Art-Ciné, sis à la rue de Carouge, baissera de 16 francs à 10 francs, prix unique pour tous.
Le directeur de Cité-Ciné programme à Genève quatre salles: à savoir le Ciné 17, le Forum, le Caméra Movies et l'Art-Ciné. «Je pense aux grandes familles. Ce prix unique pour tous ne posera pas de complications à la caisse, d'où un délai d'attente très réduit», annonce Vincent Esposito.
Les premiers films à en bénéficier seront Garfield 2, World Trade Center (d'Oliver Stone) et Camping.
Vincent Esposito va-t-il provoquer une guerre des prix à Genève? L'exploitant des salles indépendantes City et Central, Pierre-E. Desponds ne le pense pas: «Non. Je peux par contre vous garantir que nos prix ne vont pas augmenter en 2007». Ce dernier juge la démarche intéressante pour le public: «Cela positionnerait cette salle totalement en dehors des prix pratiqués à Genève. S'il parvient à couvrir ses frais ainsi, je lui tire mon chapeau. Mais j'en doute.»
Pourquoi? «Les distributeurs de films américains, notamment, risquent de ne pas se contenter de toucher l'habituel 50% du prix d'un ticket d'entrée si celui-ci passe à dix francs. Ils risquent de réclamer 55 à 60%, observe Pierre-E. Desponds. De plus, il ne pourra pas décrocher des premières exclusivités et devra se rabattre sur des secondes exclusivités, comme c'est déjà le cas pour les cinémas Nord-Sud, Lux et Bio».
Entre 16 et 17 francs
Il faut savoir qu'actuellement le prix normal, sans rabais, varie entre 16 francs et 17 francs 50 à Pathé Balexert (environ 55% des entrées sur Genève).Justement, du côté de Pathé Suisse, le directeur général, Grégoire Schnegg, n'est pas content: «Il est très dommage que ce genre d'actions existe ici. Cela casse le calcul des prix. Je peux comprendre qu'il existe des différences pour des raisons de loyers ou de coûts de la main-d'œuvre – ainsi à Zurich, certaines salles vendent le ticket à 19 francs – mais pas du simple au double.
»En Allemagne, il y a eu des tentatives identiques, mais elles n'ont pas tenu très longtemps. On ne peut pas couvrir ses coûts habituels à ce tarif-là».Vincent Esposito ne s'attend pas à ce que les distributeurs lui fassent de «cadeaux». D'ores et déjà, il rencontre des difficultés pour obtenir des premières exclusivités pour les salles qu'il programme à Genève.
Relevons que l'Art-Ciné, doté d'un bel écran de 125 m² et d'un bon dégagement entre chaque rangée, accueillera dès janvier 2007 le ciné-club «l'Enfant Lune», des projections de dessins animés pour enfants de 3 à 6 ans.


serge guertchakoff / TDG 21.09.06

21 septembre 2006

Cinéma numérique - Solutions pour exploitants en France par XDC


XDC France propose aux cinémas une nouvelle solution technique et financière leur permettant de passer au numérique, sans investissement et tout en gardant une totale indépendance.

Annoncé au Congrès des Exploitants 2005 et créé le 1er janvier 2006, XDC France, après avoir rencontré de nombreux exploitants, propose un nouveau concept de contrat permettant aux exploitants d'envisager dès aujourd'hui un passage au numérique, sans investissement et tout en gardant une totale indépendance. « XDC France a développé une nouvelle proposition technique et financière, plus modulaire, qui s'adapte à la spécificité de chaque salle et qui transfert l'intégralité du certificat de sécurité du serveur à l'exploitant. », souligne Alain Rémond, Directeur Général de XDC France, qui poursuit : « Le matériel mis en place par XDC France est conforme aux recommandations internationales pour le cinéma numérique, et en particulier nous soutenons pleinement les spécifications de la DCI. Le projecteur est donc impérativement un matériel 2K. Nous sommes agnostiques sur le choix des projecteurs et nous sélectionnons le modèle en étroite collaboration avec l'exploitant. Le projecteur peut être acheté ou loué auprès d'XDC ou bien d‚un intégrateur agréé. »

Bernard Collard, Directeur Général de XDC International, ajoute : « Notre serveur JPEG 2000 est en phase finale de développement et sera disponible dès la fin du premier trimestre 2007. Il pourra subir les tests de conformité aux spécifications de la DCI, dès que ces tests seront opérationnels. ». Ce nouveau serveur sera hybride (il pourra donc toujours jouer du MPEG2/MXF pour la publicité ou certains contenus alternatifs), être mis à jour très facilement en fonction de l‚évolution des normes (grâce à une technologie très innovante basé sur un microprocesseur FPGA) et compatible pour jouer des films en 3D. « Toutes nos salles seront upgradées pour mai 2007. », précise Bernard Collard.
« Nous proposons un contrat de services très complet incluant les formations ainsi que toutes les opérations de maintenance en ligne et sur site. », explique Alain Rémond, qui conclut : « Cette nouvelle offre permet aux exploitants de bénéficier des avantages du numérique sans devoir disposer d‚importantes capacités d'investissement, d'avoir la pleine propriété des certificats des matériels, de profiter d‚un système qui garantit les risques éventuels liés à l'évolution technologique, et surtout de travailler avec un partenaire expérimenté et à taille humaine. Quant aux distributeurs, XDC est une vraie société de service intégrée et complète leur offrant la possibilité d'utiliser un nombre croissant d'écrans numériques en Europe avec des coûts de copies nettement inférieurs au 35mm.»

10 septembre 2006

France - Le casse-tête du futur passage des salles au numérique

Le rapport de Daniel Goudineau, l'ancien directeur général de France 5, sur "l'adieu à la pellicule - les enjeux de la projection numérique" dans les salles de cinéma, rendu cette semaine au Centre national de la cinématographie, propose quatorze recommandations très concrètes. Elles gravitent autour de thèmes majeurs, comme l'enjeu d'universalité des choix techniques, le maintien de la transparence et de la diversité dans la nouvelle filière de distribution dématérialisée ainsi que l'organisation d'un développement durable du secteur.
Le rapport s'ouvre sur un constat d'une franchise déconcertante : "En soi, le développement de la projection numérique ne résulte pas d'une nécessité. Ni technique ni politique." Alors, pourquoi les exploitants vont-ils investir pour abandonner les projecteurs 35 mm ? Pas uniquement parce que le risque de copies rayées disparaît complètement. Ni parce que la projection numérique ouvre la perspective du cinéma en relief. Ce choix s'explique surtout pour des raisons financières : "Les économies attendues sur le tirage des copies sont de toute évidence la source de gain la plus apparente", note l'auteur.
Cette mutation redéfinit entièrement la filière de distribution des films - du processus de transport jusqu'à la salle (disques durs numériques, réseaux haut débit, satellite...), leur sécurité (cryptage et clés). Ce qui obligera toute la filière à repenser son actuelle économie, avec l'arrêt à terme du tirage des copies ou la numérisation de la post-production.
Le rapport constate que, dans le monde, moins de 1,5 % des salles sont équipées d'un projecteur numérique (1 500 salles sur 165 000). Au Royaume-Uni, le plan lancé en septembre 2005 fixe pour objectif d'installer 250 salles d'ici à fin 2007. Aux Etats-Unis, en conservant le rythme actuel d'expansion, il faudrait douze ans pour équiper l'ensemble du parc (36 000 salles de cinémas), affirme Daniel Goudineau.
RISQUE D'HÉGÉMONIE
L'auteur parie sur une montée en puissance progressive de l'équipement des salles, à l'horizon de 2015. Ce qui ne va pas sans des soucis de transition, avec la gestion simultanée des deux techniques. Il préconise une polyvalence des serveurs de compression.
Il en va aussi de la diversité culturelle : des acteurs hégémoniques pourraient apparaître. Avec un risque de fracture encore plus grand entre les salles qui passent de gros films américains ou européens et un réseau de salles de cinéma d'art et d'essai, qui aura du mal à financer sa mutation technologique. Un pool d'investisseurs pourrait aider les indépendants et une aide publique renforcée être créée pour les salles plus fragiles, qui ne disposent que d'un seul écran.
Les Etats-Unis ont pris une longueur d'avance et les sept studios d'Hollywood ont déjà signé un accord avec les industriels Christie-AIX et Thomson/Technicolor. Au Royaume-Uni, des aides publiques sont accordées aux salles selon des critères d'engagement de programmation diversifiée.
"La projection numérique n'a de sens que si elle est alimentée en films" : cette proposition d'évidence retranscrit pourtant le principal obstacle auquel sont confrontés les exploitants pionniers du numérique : très peu de films sont accessibles sur support numérique et pour l'essentiel, ils sont américains. Si bien que le rapport appelle à ce que tous les films français soient accessibles en numérique à l'horizon 2010.


Nicole Vulser / LE MONDE / 09.09.06

08 septembre 2006

Numérique France - Rapport Goudineau

Les 14 recommandations du rapport Goudineau Daniel Goudineau a remis, la semaine dernière à Véronique Cayla, son rapport sur le cinéma haute définition en salle de cinéma intitulé " Adieu à la pellicule. Les enjeux du cinéma numérique ".

Daniel Goudineau a remis, la semaine dernière à Véronique Cayla, son rapport sur le cinéma haute définition en salle de cinéma intitulé " Adieu à la pellicule. Les enjeux du cinéma numérique ". Ce sera le thème d'un important débat au prochain Congrès des exploitants. Voici les 14 recommandations de ce rapport:1/ Réserver strictement les dispositifs d'aide à l'investissement ou d'accompagnement de la numérisation des salles à l'acquisition de projecteurs 2K (minimum) répondant à la norme AFNOR.2/ Ne pas exclure des autres dispositifs du CNC les salles équipées d'un projecteur de définition inférieure au 2K, tant que ce matériel reste un équipement de complément du 35 m/m.3/ Dans les systèmes d'aide, ne pas prononcer d'exclusive à l'encontre d'un format de compression, mais encourager plutôt la polyvalence des serveurs.4/ Etudier l'intégration dans les dispositifs du soutien financier des activités de diversification des salles. 5/ Confier à une CST rénovée une mission d'expertise des projets d'équipement numérique afin de valider l'interopérabilité des matériels envisagés et la compatibilité de leur assemblage.6/ Exiger des producteurs que, à l'horizon 2009-2010, tous les films français disposent d'un support numérique pour la distribution en salles.7/ Convaincre la Commission européenne de prendre les dispositions qui permettraient de développer la post-production numérique des films européens.8/ Mettre en place sans délai, dans un lieu technique et neutre, un annuaire des " clés publiques " ou " certificats " des matériels numériques installés dans les salles.9/ Etudier sans délai les conditions de désignation par appel d'offre d'un prestataire techniquement indépendant chargé d'opérer pour le compte et sous l'autorité du CNC une plate-forme de génération et de gestion des clés de lecture des films.10/ Etudier avec les collectivités territoriales comment intégrer les cinémas dans le déploiement des réseaux nouvelles technologies.11/ Organiser rapidement le paiement par les distributeurs d'un " supplément de prix des clés de lecture "( " Extra Key Fee " ) à travers la plate-forme de génération et de gestion des clés.12/ Examiner la faisabilité d'un pool d'investisseurs, garanti par exemple par l'IFCIC, afin d'aider les indépendants dans l'équipement numérique de leurs salles.13/ Examiner la possibilité d'une modulation du soutien ou d'une aide sélective renforcée au profit des salles les plus fragiles, notamment celles qui ne disposent que d'un écran.14/ Examiner la possibilité d'une modulation de soutien ou d'une aide sélective renforcée au profit des distributeurs les plus fragiles, notamment ceux qui mettront en oeuvre des petits plans de sorties mixtes numérique 35 m/m .

Le rapport peut être consulté sur le site du CNC :www.cnc.

04 septembre 2006

Nyon - «Nous voulons donner une âme au cinéma Capitole»


Nous voulons nous rapprocher des gens. Tel est le but affiché des nouveaux exploitants du cinéma nyonnais, Jean-Pierre Grey et Yves Peyrot. Les deux associés veulent s’investir personnellement pour le Capitole, afin qu’il ait une âme. Dans la tête des cinéphiles, frais successeurs d’Europlex dans l’exploitation de la salle, les projets foisonnent. Ils ne veulent pas faire du Capitole un cinéma pop-corn, ne faisant pour autant pas l’impasse sur les films américains. Mais ils veulent amener autre chose au public, ce qu’un grand groupe n’amène pas, comme des films d’auteurs par exemple. Les nouveautés sortiront en même temps à Nyon qu’à Genève ou Lausanne, assure Jean-Paul Grey. “Nous aimerions créer un Cinélac pour les Nyonnais” Dans le but de favoriser les familles, des matinées pour enfants seront organisées et un coin lecture devrait accueillir des revues spécialisées sur le cinéma. Nous voulons aussi créer un ciné-club et participer à la vie culturelle et associative de la région, explique Jean-Pierre Grey. Parmi les originalités, des films musicaux devraient être diffusés pendant le Paléo. Mais le gros projet des nouveaux exploitants reste un Cinélac nyonnais. Nous voulons offrir un cinéma en plein air pour les Nyonnais. Nous avons déjà des pistes pour le lieu, avoue Jean-Paul Grey. Un projet qu’ils espèrent pouvoir concrétiser pour l’été 2007. A noter que tous les projets vont dans le même sens: rapprocher le cinéma de la population. En outre, les exploitants qui vouent une admiration à Carmine Ricciardi, créateur décédé du Capitole, veulent garder le nom du cinéma en son honneur. Ils vont même ressortir des vieux logos qu’il avait choisi en son temps. Cela donnera un petit côté retro, affirme Jean-Paul Grey. Quand les deux compères, qui se connaissent depuis les années 80, ont eu vent de la possibilité d’exploiter la salle de Nyon, ils ont fait connaître leur intérêt à la famille Ricciardi, propriétaire des lieux. S’en sortir dans le monde de la distribution quand on est petit et qu’il faut faire face à de grands groupes, n’est pas facile. J’avais envie de changer d’activité et d’alimenter un cinéma, raconte Jean-Paul Grey. Chacun d’eux a un bagage cinématographique fourni qui laisse présager un bon avenir au cinéma nyonnais. En effet, Jean-Pierre Grey possède sa propre société de distribution de films pour enfants à Genève, alors que Yves Peyrot a produit bon nombre de films suisses, d’Alain Tanner par exemple, mais aussi de Jean-Luc Godard et de Fellini. Les prémisses de cette nouvelle exploitation devraient commencer à apparaître dès le mois d’octobre. A noter que les associés ne reprennent que le cinéma de Nyon et non l’Odéon de Morges, qui, tout comme le Capitole, n’avait pas été inclu dans la reprise des salles Europlex par le groupe Pathé.

Delia Collardi / La Côte

02 septembre 2006

Morges prêt à lâcher sa taxe sur les divertissements


Inflexible avec Europlex, la Municipalité va faire un geste pour le maintien des deux salles de la ville. A condition que le repreneur soit Cinérive…

Du chantage! Il y a un an, voilà comment le syndic de Morges Eric Voruz qualifiait la supplique d'Europlex, coupable de réclamer mois après mois l'abolition de la taxe sur les divertissements. Mais ce ton péremptoire vient de changer, puisque les deux salles morgiennes ont été exclues de la fusion entre le groupe lausannois et Pathé, jetant une zone d'ombre sur l'avenir de l'Odéon.
Une situation subite mais bien réelle, d'autant que la fameuse taxe de 15% pèse beaucoup trop lourd dans les budgets des repreneurs potentiels. Ces arguments ont donc provoqué le revirement surprise de l'Exécutif, lequel a proposé hier de… supprimer cette facture, laquelle représente près de 110 000 francs par an. «Nous avons rencontré les responsables de Cinérive et nous nous sommes mis d'accord sur une programmation de qualité, avec de la culture et la séance à 15 francs», assure Eric Voruz.
Seul hic, la commune n'a rien à voir dans cette vente privée et rien ne dit que l'exploitant veveysan sera l'heureux élu. «Nous avons reçu plusieurs offres et la décision tombera dans les prochains jours», indique Brian Jones, patron d'Europlex, confirmant ainsi l'existence d'autres candidatures.
Le syndic prêt à tout remettre en cause
Une précision qui fait bondir Eric Voruz, lequel imaginait peut-être un peu naïvement qu'Europlex lui demanderait sa bénédiction avant de faire son choix. «Si c'est quelqu'un d'autre, nous remettons tout en cause, tonne l'élu socialiste. La suppression de la taxe n'avait pas pour objectif d'attirer d'autres repreneurs et si c'est pour cela qu'ils se manifestent sur le tard, il faut leur dire stop! Ce serait un coup de poignard et un acte malhonnête car Europlex nous a toujours parlé de Cinérive et de personne d'autre.»
Son directeur Marc Pahud ne peut ni ne veut en dire davantage, en attendant un verdict jugé imminent. «Morges fait partie de ces villes qui croient encore à la culture et à la diversité et nous pouvons répondre à ses attentes. Nous nous sommes engagés pour projeter une séance par jour consacrée au cinéma d'auteur et le manque à gagner sera compensé par la suppression de la taxe. On propose ce même type de programmation à Orbe, main dans la main avec la commune, et nous avons prouvé que nous savions tenir nos engagements.»
Reste à savoir à qui Europlex donnera ses faveurs. Et, petit détail d'importance, si le Conseil communal suivra la volonté de son Exécutif début octobre, en acceptant de faire une croix sur 110 000 francs.

24 Heures - 02.09.06

01 septembre 2006

Neuchâtel - Quarante-cinq films à la fête du cinéma


Quarante-cinq films, dont trente en avant-première... La Fête du cinéma a lieu du 8 au 10 septembre à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds. Tous les films seront à 10 francs.

Les organisateurs ont présenté la 14e édition aujourd'hui au cinéma des Arcades à Neuchâtel. Ils ont souligné la difficulté grandissante d'obtenir des avant-première de la part des Américains, qui craignent le piratage des films. D'autre part, la mise sur pied d'une 15e fête du cinéma dans le canton n'est pas assurée sur le plan financier. Malgré ces interrogations sur l'avenir de la fête, la 14e édition s'annonce d'une qualité comparable à l'année dernière. La nuit des avant-première, la fête des enfants, la carte blanche du NIFFF (le festival du film fantastique), le film surprise, des jeux et des concours, ainsi que la soirée des bandes-annonces (mercredi 6 septembre) restent au programme. Le label «passion cinéma» est consacré cette année au cinéma suisse. Andrea Staka, réalisatrice de «Das Fräulein» et Marcel Schupach («La Liste de Carla») viendront présenter leur film aux spectateurs. Par ailleurs, le patron de Cinepel, Vital Epelbaum, a annoncé que Roland Huguenin, co-organisateur de la fête du cinéma avec Michèle Charpier, quitterait son poste de directeur après la fête du cinéma. Après 16 ans au service de Cinepel, Roland Huguenin change d'orientation professionnelle. Sylvain Palella lui succède.

/vc / RTN

Première "Les Amants de la Dent Blanche" à Sion


Raymond Vouillamoz présentait hier au Cinéma Arlequin à Sion son dernier film en présence des acteurs ainsi que de Gilles Marchand, directeur de la TSR.

Ne serait-ce l'ancrage dans le Vieux-Pays, cela pourrait être inspiré de Ramuz. Pour la trame dramatique, pour le ton. Mais c'est au fond du val d'Hérens, région d'origine de Raymond Vouillamoz, que se déroule l'intrigue – et qu'a été tourné l'an dernier – des Amants de la Dent-Blanche.
Pour son quatrième long métrage, l'ancien directeur des programmes de la Télévision suisse romande s'est librement inspiré du roman de Narcisse Praz, Elle s'appelait Marie-Thérèse Seppey. L'intrigue se noue au début du XIXe siècle, alors que ce coin de pays est encore rattaché à l'empire napoléonien.
La flamboyante Marthe, promise à épouser René, n'a d'yeux que pour son demi-frère, Théophile dit le «bâtard». Le début des problèmes… Amour, trahisons, alliances et mésalliances: toutes les ficelles du téléfilm version XXIe siècle y sont présentes. Les costumes et des décors naturels qui invitent à l'évasion y donnent un goût plus terroir. Ces derniers ont du reste inspiré un petit guide de randonnée vendu avec le DVD du film… Un long métrage qui s'avère une agréable bluette, sans grande surprise. Mais qui offre toutefois de bons moments, portés qu'il est par une jolie brochette d'acteurs – Jean-Baptiste Martin en ambigu châtelain, Michel Galabru en abbé bourru, Jean-Philippe Ecoffey en curé, Lisa Couvelaire et Alexis Michalik dans le rôle des amants – à la filmographie plus ou moins dense.

Les amants de la Dent-Blanche seront diffusés le 23 septembre à 20 h 25 sur TSR1.