06 octobre 2006

Morges - Les élus refusent de lâcher la taxe


Le Conseil communal s’est opposé, mercredi soir, à renoncer à la taxe de 15%. Les élus préfèrent verser une subvention sous conditions.

Les conseillers communaux morgiens estiment que les autorités doivent se donner le moyen de garder le contrôle sur la programmation et les tarifs du cinéma de leur ville. Mercredi soir, il n'y a pratiquement pas eu de débat sur cet objet qui avait été soigneusement traité par la commission ad hoc.

Alors que la Municipalité proposait de faire l'impasse sur cet impôt de 15% en échange d'une programmation moins commerciale et de tarifs d'entrée revus à la baisse, la commission a estimé, à cinq contre un et une abstention, que la méthode n'était pas bonne. La taxe sur les divertissements, estime-t-elle, constitue un moyen de «faire participer la région à nos offres et à nos infrastructures en matière de culture et loisirs.»

Pareil qu'à Beausobre

Pas question, donc, de la supprimer. Le Conseil communal a préféré suivre la commission qui propose qu'une subvention soit accordée chaque année au repreneur Palmolino Esposito à condition d'un programme varié et de tarifs modérés. Le théâtre de Beausobre est déjà soumis à ce régime. Le socialiste Vincent Jaques a salué cette volonté de dialogue et soutenu qu'il était temps de cesser de considérer les salles de cinéma comme «une passerelle commerciale sans réel lien avec l'offre culturelle de la région.»

Le syndic Eric Voruz a, quant à lui, fait valoir que la bonne qualité du dialogue entre la Municipalité et Palmolino Esposito augurait d'une conclusion heureuse.

«Nous allons négocier, précisait-il le lendemain du Conseil. Nous reviendrons avec un préavis pour une subvention annuelle. Cela dit, on peut se poser la question de savoir s'il revient aux pouvoirs publics de subventionner une entreprise privée.»

Optimiste malgré tout, le syndic relève que l'Odéon possède deux salles: «On pourrait jouer là-dessus en proposant deux types de programmations ou des synergies avec la Lanterne magique et le Ciné-club.»

24 heures - Lise Bourgeois