23 août 2006

Les cinémas yverdonnois ne sont pas menacés


La fermeture brutale d’un cinéma genevois dirigé par Vincent Esposito ne devrait pas avoir de répercussions sur les trois salles de la Cité thermale.

Genève, c'est Genève. Yverdon, c'est Yverdon!» insiste, agacé, Vincent Esposito. Le président et directeur de la société qui exploite les trois cinémas yverdonnois s'indigne même qu'on lui pose la question: les salles obscures d'Yverdon vont-elles pâtir de la déconvenue du Hollywood, grand cinéma genevois fermé début août suite à des retards de loyer? «Cela n'a rien à voir, ce sont deux sociétés différentes!» argue-t-il.
L'homme est en effet à la tête (présidence du conseil d'administration et direction) de plusieurs sociétés d'exploitation de salles et de distribution de films entre Genève et Yverdon. Dans la Cité thermale, c'est sous les labels Cinema Invest Bel-Air SA et EFD Ecran Films Distribution SA qu'il gère trois salles. La forme juridique de la société anonyme permet d'éviter que les difficultés financières rencontrées par Procinémas SA à Genève se répercutent à Yverdon, même si les deux entités sont chapeautées par le même homme.
La santé financière du Bel-Air, du Capitole et du Rex ne serait, en outre, pas particulièrement inquiétante: «Ce n'est pas différent d'ailleurs, on a souffert de la chaleur et de la Coupe du monde. En été, les cinémas ne font jamais beaucoup d'entrées, mais à partir de la mi-septembre ça reprend», commente-t-il.
Quant à la programmation, elle ne devrait pas non plus pâtir de cette crise genevoise. Au contraire. Sans le Hollywood, Vincent Esposito devrait avoir les mains plus libres face aux distributeurs. «Il a maintenant à Yverdon d'excellentes conditions pour faire une bonne programmation», analyse Adeline Stern, entre autres, programmatrice du Cinéma Royal de Sainte-Croix et membre de la Commission fédérale du cinéma.


24 heures - 23.08.06